Les base du roaming dans League of Legends

Les bases du roaming dans League of Legends

Lorsque vous passez du temps sur un MOBA comme League of Legends, vous rencontrez forcément des nouveaux termes comme le « gank » ou la « rotation ». Ici on va s'intéresser à un terme assez général mais indispensable : le « roaming » (ou « roam »). Cette action de déplacement sur la map fait partie des mécaniques à maîtriser pour influencer le cours de la partie. Le roaming consiste d'abord et avant tout à se rendre sur une autre lane pour venir en aide à sa propre équipe.

Comme beaucoup de notions clés dans LoL, ce n'est pas une science exacte : de nombreux paramètres entrent en compte et il faut aussi jongler avec les autres mécaniques de jeu. Cet article va vous présenter les bases du roaming dans League of Legends et les questions à se poser avant d'envisager ce type d'action.

La communication, c’est la clé !

Avant de démarrer, il est parfois utile de rappeler que League of Legends est un jeu qui se joue en équipe. Plus que jamais, le roaming est un move qui nécessite une bonne communication ! Gardez à l'esprit que le but premier n'est pas d'aller prendre un kill ou une tour tout seul : c'est une manœuvre en équipe qui doit bénéficier aux alliés sans vous faire oublier votre propre lane.

Tous les champions, quel que soit leur rôle, peuvent roam lorsque la situation le permet. En revanche, ils ne sont pas tous égaux pour effectuer ce type de move. Certains champions ont plus d'outils pour parcourir rapidement de longues distances. En plus des capacités à se mouvoir, tous les champions ne développent pas leur potentiel au même moment de la partie.

Le gank est certainement le meilleur exemple de roaming et certainement la manœuvre de déplacement sur une autre lane la plus connue. Il représente parfaitement les enjeux et les conséquences du roaming. Dans tous les cas, le jungler est l'interlocuteur principal et se place au centre des décisions.

Evelynn dans la jungle
Evelynn rencontre un ennemi dans la jungle Crédits : Riot Games

Dans cette situation le jungler est soit la première personne à consulter lorsqu'on demande son intervention, soit la personne qui doit coordonner les informations et communiquer sur les plans de jeu à mettre en place lorsqu'il prévoit de ganker. Un principe de base indispensable est de favoriser la bonne circulation des informations : à la fois bien communiquer mais aussi prendre en compte les indications de vos alliés !

Roam : mais pour quoi faire ?

Comme dit précédemment, le roaming vise à aider un allié à gagner sa lane. Ça peut paraître évident de prime abord mais la phase de laning revient très simplement à récolter des ressources, et surtout d'en amasser plus que son adversaire direct. Cet objectif doit toujours rester votre mission prioritaire : vous devez tout faire pour permettre à votre allié de garder l'avantage, voire de le creuser tout au long de la partie.

Une fois cet avantage confirmé (et seulement à ce moment-là), vous pouvez envisager, dans un second temps de vous attaquer à une prise de tours, de monstres et d'objectifs qui n'aident pas directement votre allié. En aucun cas il ne faut décider seul ou viser des profits uniquement individuels. Lorsque vous débarquez sur une autre lane, concentrez-vous sur l'objectif premier d'assister votre allié et évitez absolument de vous disperser.

À quoi faut-il faire attention avant de roam ?

Le roaming consiste à créer une situation de jeu favorable plutôt que de réagir, comme c'est généralement le cas dans une rotation par exemple. Il est primordial d'insister sur la nécessité d'être proactif car la première erreur à éviter est de roam alors qu'on n'a pas l'avantage ! Pour évaluer si la situation de jeu vous permet de roam, commencez par vous assurer que la lane que vous vous apprêtez à quitter se porte suffisamment bien. Si la quitter signifie laisser votre adversaire prendre le large, il est généralement plus sage de reporter votre déplacement.

La carte de League of Legends
La map de League of Legends n’est pas si grande, mais elle offre beaucoup de possibilités ! Crédits : Riot Games

La vision sur la map est le second élément déterminant à prendre en compte. Se lancer à l'aveugle peut ralentir votre progression et vous place dans une situation dangereuse. Selon votre capacité à scout et à check, votre dépendance à la vision doit guider votre décision de vous lancer ou dans un roaming.

Enfin, réfléchissez déjà au matchup qui vous attend, vous et votre allié. Si vous intervenez sur une lane pour aider un allié à push, mettre l'adversaire sous tour reste l'objectif principal. Il est important de bien gérer les vagues de minions de manière à ne pas placer votre allié dans une position défavorable qui le forcerait à trop s'avancer ou à back et revenir alors que ce n'est pas nécessaire. De plus, le jungler reste une menace constante qui pourrait punir votre imprudence ! Encore une fois, la communication et la prise d'information sont la clé.

Le roam, c’est aussi un travail d’équipe !

Le map control et le warding sont l'affaire de tous. Pour en savoir plus sur ce sujet, nous vous renvoyons sur notre guide précédent qui traite de toutes ses subtilités. C'est un travail indispensable que chacun se doit d'effectuer, au même titre que tout faire pour bien tenir sa lane. Et bien évidemment tout cela suppose d'avoir un minimum accompli ce travail soi-même. Si vous décidez de roam dans une situation désavantageuse ou si le risque de quitter votre lane fait peser trop de conséquences sur l'équipe, réfléchissez-y à deux fois.

Si vous êtes en retard au niveau XP, il y a de grandes chances que ce soit vous qui ayez besoin qu'un allié vienne roam de votre côté de la map. Préférez attendre, dans la mesure du possible, d'avoir un niveau équivalent à votre adversaire avant de roam.

Une fois que vous êtes lancé à roam, votre recherche d'XP ne s'arrête pas là. Vous avez besoin de poursuivre votre levelling, même quand vous n'êtes plus sur votre lane. Cette tâche passe principalement par l'optimisation des routes de roaming et par la prise de creeps, de buffs et de kills. Dès l'instant où vous songez à vous servir, pensez à partager les ressources selon les besoins de chacun !

Réagir en situation de roaming

Nous avons vu qu'il faut parfois savoir renoncer à se lancer mais nous sommes maintenant en mesure d'identifier les situations dans lesquelles on peut sauter sur l'occasion de roam. Une fois que vous avez entamé la manœuvre, difficile de faire machine arrière ! Même lorsque le danger se fait présent il faut à tout prix éviter d'être figé dans un plan de jeu ou de rester statique trop longtemps.

Bien qu'indispensable, connaître les routes de roaming ne suffit pas : cela suppose de rester actif tout au long de vos trajets. Le warding et le check font partie du travail à effectuer de manière systématique. De plus, il faut aussi savoir varier les routes empruntées dans le but de surprendre. Il est par exemple possible de jouer sur les timings de jungle pour prendre des adversaires de vitesse ; l'utilisation des plantes peut dans certains cas vous permettre d'approcher plus facilement sans être vu.

Lee sin champion jungle de League of Legends
Lee Sin : un champion avec une excellente mobilité. Crédits : esports-no1.com

Les options de jeu à votre disposition dépendent fortement des forces et faiblesses du champion en termes de roaming, mais aussi de la capacité des alliés à être autonomes, surtout si vous jouez en duolane. Ces deux aspects déterminent les moves envisageables et les timings auxquels chacun peut agir. À cela s'ajoute une part importante de prise d'information qui permet de préparer le terrain. Il faut surveiller l'état des lanes, les cooldonwns des ultimes ainsi que des spells et des différents sorts d'invocateur.

Tous ces paramètres changent rapidement et vous vous devez d'être réactif. Cette capacité à gérer les informations et à anticiper les possibilités de jeu peut décider de quel camp exerce la pression sur l'autre. Le counter gank est un exemple-type de lecture dans le jeu de l'adversaire : en se préparant à une action du jungler adverse, vous vous placez en mesure de renverser une attaque à votre avantage. Mais dites-vous bien si vous pouvez le faire, l'adversaire peut en faire autant ! Restez en permanence attentif aux différentes informations qui vous parviennent.

Au final, mon roam a-t-il vraiment été utile ?

La réussite d'un roam ne s'arrête pas à la concrétisation de cette action. Pendant que vous avez effectué ce move qui demande de la concentration, la partie a continué et il vous faut tirer le bilan des dernières minutes de jeu. Au-delà de ce qu'il vous apporte individuellement et collectivement, le roam vous empêche d'être sur votre lane. Il est parfois difficile de surveiller tout ce qu'il se passe mais pouvoir revenir à sa lane dans de bonnes conditions reste l'ultime étape pour confirmer à 100 % le succès de votre move.

Souvenez-vous que la part individuelle représentée par le KDA et le farm ne font pas tout ; le contrôle des objectifs et la bonne hiérarchisation des priorités ne peuvent se faire qu'en équipe et s'avèrent souvent bien plus déterminants. Comme pour toute action qui engage votre équipe toute entière, le roaming doit faire l'objet d'un calcul risque/bénéfice qui varie en permanence au cours de la partie. Faites l'effort de communiquer et de peser les enjeux avant de tenter cette stratégie bien particulière.

Inscrivez-vous gratuitement !